Besançon - Boosteur de bonheur

L’école de production de l’UIMM au plus près des besoins

L’école de production de Besançon accueillait sa première promotion en 2017. Conçue sur un nouveau modèle, elle accueille des jeunes en décrochage scolaire, qui ne se retrouvent pas dans le modèle d’enseignement classique ou ont décroché en raison de difficultés d’apprentissage ou de handicap.

Deux ans plus tard, les élèves ont obtenu leur CAP avec 100% de réussite et une moyenne générale de 15,5. Un pari réussi, qui a donné lieu à la création d’une nouvelle promotion. L’école vient tout juste d’ouvrir un bac pro technicien d’usinage, pour la rentrée 2019.

Ce nouveau diplôme répond à une demande du terrain : le marché de l’emploi est porteur et les entreprises recherchent du personnel de qualité sur un ceretain nombre de métiers en tension.

L’école est née de ce constat, à la demande des adhérents de l’UIMM Franche-Comté, suite à la fermeture de nombreuses formations dans ce domaine.

Aujourd’hui, l’école forme 36 élèves répartis sur 3 promotions. La demande est croissante, l’école propose même une seconde rentrée en février. A l’horizon 2020, elle devrait accueillir un peu plus de 50 élèves par promotion.

Une formation opérationnelle, qui reproduit l’entreprise à l’école.

L’école de production a choisi un système pédagogique proche de l’opérationnel avec 65% du temps en atelier pour les CAP, et 55% pour les bac pro.

L’école forme ainsi aux codes de l’entreprise avec un véritable management comprenant plan de production et meeting performance journaliers. Le cosmos de l’atelier d’entreprise avec ses interactions et la proximité entre les salariés, est recréé presque à l’identique mais avec une tranche d’âge de 15-18 ans. Les élèves sont encadrés par des chefs d’atelier. Issus du métier d’usineur, ces maîtres professionnels transmettent leur savoir-faire et jouent le rôle d’éducateurs pour aider les jeunes à se structurer.

L’atelier de fraisage et tournage comporte 21 machines, 6 nouvelles sont déjà commandées et cela ne devrait pas s’arrêter là puisque l’école souhaite monter à un parc de 46 à 50 machines. Les élèves travaillent tant sur des machines traditionnelles que sur des machines à commande numérique et ont une gestion informatisée de l’outillage.

Entreprises – Ecole : une relation gagnant-gagnant

Particularité de taille, l’atelier de production de l’école propose directement ses services de sous-traitance aux entreprises. Parmi les bénéficiaires régionaux : Scoder, Mantion, Stanley, MBP et tout récemment Bourgeois. Les élèves ne travaillent donc pas sur des pièces « école » mais sur des pièces destinées à l’industrie.

Alexis Guilmain, directeur de l’école, insiste sur la relation de partenariat qui lie les entreprises à l’école : « Nous sommes plus que des sous-traitants classiques, car en plus de la garantie qualité/coût/délai de notre production, nous apportons une véritable dimension sociale. Avec notre école, nous faisons découvrir le savoir-faire, les pépites régionales et le panorama industriel. C’est une relation gagnant-gagnant. ».

Et en effet, la formation de ses futurs techniciens d’usinage ne saurait être plus concrète qu’en fabriquant directement des pièces commandées par de potentiels employeurs. En parallèle, les élèves de bac pro seront immergés dans une organisation 100% industrielle avec 8 semaines de stage. Un programme destiné à mener ces jeunes vers l’excellence, prêts à rejoindre les entreprises de demain.

L’école de production est financée par la Région Bourgogne-Franche-Comté, par l’UIMM Franche-Comté via le fonds A2I Agir pour l’Insertion dans l’Industrie, et via la Fondation Total qui soutient la Fédération Nationale des Ecoles de Production (33 aujourd’hui, et un objectif de 100 écoles en 2028).