Besançon - Boosteur de bonheur

La propriété industrielle : outil stratégique pour les entreprises ?

Réélu pour un deuxième mandat en tant que correspondant régional de la CNCPI, Claude GUIU souhaite promouvoir une profession « peu visible mais incontournable pour les chefs d’entreprises ». Il fait le point avec nous sur l’importance de la propriété industrielle et les actions qu’il compte mener durant son mandat.

Vous venez d’être réélu en tant que correspondant régional de la Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle (CNCPI), pouvez-vous nous rappeler le rôle de cette institution ?

Il faut tout d’abord savoir que notre profession est réglementée, à l’instar des professions juridiques. La Compagnie Nationale des Conseils en Propriété industrielle fédère tous les professionnels et conseils agréés qui y adhèrent obligatoirement. Elle a été instituée par la loi du 26 novembre 1990, article L 422-9 du Code de la Propriété Industrielle. La CNCPI joue le rôle d’un Ordre professionnel et à ce titre, elle nous représente auprès des institutions et des pouvoirs publics, elle défend la profession (par exemple sur la loi PACTE qui réforme notre profession) et veille au respect des règles de déontologie.

Elle est également là pour surveiller les actes et les comportements de ses adhérents, que ce soit le respect de l’obligation de formation continue, du secret professionnel, de la probité et de l’honnêteté du conseil envers ses clients, enfin de la garantie de l’indépendance du conseil…

Notre profession regroupe 1 milliers de conseils agréés regroupés au sein de 200 cabinets en France. Nous sommes une petite profession. C’est à la fois un atout, car la concurrence est plus rare, et un désavantage : nous sommes peu connus et peu visibles des professionnels. Peu d’entreprises savent par exemple que la Compagnie propose dans de nombreuses villes des consultations gratuites dans tous les domaines de la Propriété Industrielle (brevets, marques, dessins & modèles, droits d’auteur…).

 

Que représente pour vous cette fonction de correspondant et quelles raisons vous ont poussé à le devenir ?

Historiquement, nous avons lancé notre cabinet en 1986 à Dijon. Nous étions pendant longtemps les seuls à être installés en province : la profession reste très parisienne en raison du lien fort avec l’international. Il y avait alors peu d’accès à la propriété industrielle pour les entreprises régionales. Nous avions des liens très forts avec les institutionnels en région Bourgogne et Franche-Comté et nous avons très vite été sollicités pour mettre en place des formations en Propriété Industrielle dans les Ecole d’Ingénieurs et universités.

Cette mission de promotion de la propriété industrielle et de notre profession, c’est l’essence même du Correspondant Régional : il peut le faire en participant à des conférences et salons, en créant du lien avec les professions proches telles les Experts -Comptables, les Avocats ou les Notaires…Or en Bourgogne-Franche-Comté, nous n’avions pas de représentation régionale de notre Compagnie. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité me porter candidat et créer cette fonction en 2017, avec la volonté de faciliter l’accès à la Propriété Industrielle tant pour les institutionnels que les entreprises de notre Région.

Mes confères m’ont élu il y a deux ans pour un premier mandat et reconduit dans mes fonctions en janvier dernier.

 

Quelles actions avez-vous déjà menées en tant que correspondant ?

Il y a deux ans, lorsque j’ai débuté ma charge, nous avons mis en place une convention avec la CCI de Bourgogne-Franche-Comté afin de proposer une permanence gratuite tous les mois, alternativement à Dijon et à Besançon (contacts plus bas).  Ces rendez-vous d’une demi-heure environ proposés aux entreprises leur permettent de s’informer sur tous les aspects de la propriété industrielle. Ils sont assurés à tour de rôle par les différents cabinets installés en région BFC : ALTER ALIA, BLEGER RHEIN, CHAILLOT, JURISPATENT, NOVAGRAAF. Nous souhaitons élargir ce dispositif à d’autres villes, le projet est à l’étude pour Macon, Auxerre et Pontarlier notamment.

Nous avons également organisé la « Nuit du Droit » afin d’expliquer aux industriels à quel point la propriété industrielle est un outil majeur pour faire du business en France et à international. Il y a une nécessité de protéger sa zone d’intérêt commercial pour valoriser et optimiser ses efforts de R&D.

 

Quels sont vos projets pour ce deuxième mandat ?

Je veux poursuivre cette sensibilisation au rôle central de notre métier, qui reste méconnu pour beaucoup d’industriels, alors qu’il est capital.

Généralement, les chefs d’entreprise sont systématiquement accompagnés de leur Expert-Comptable et nous leur disons qu’ils devraient également s’attacher systématiquement un cabinet de PI, avant de s’engager dans toute nouvelle stratégie commerciale ou industrielle.

Je souhaite donc rendre plus lisible le métier de la PI et faire connaître l’ensemble des outils qu’il met à la disposition des Entrepreneurs : les Brevets, les Marques, les Dessins & Modèles et les Droits d’Auteur ainsi que leurs produits dérivés. 

Pour cela nous allons augmenter la formation en PI auprès des entreprises dans nos départements. La démarche est déjà en cours auprès de l’Université, des IUT et des écoles d’Ingénieurs, car les futurs diplômés seront nos meilleurs ambassadeurs au sein des entreprises. Pour ce mandat, nous allons continuer de nous rapprocher des Pôles de compétitivité en tant que centres attractifs et de prospection importants.

En parallèle, il est essentiel de participer à des manifestations régionales comme MICRONORA qui nous rendent plus visibles, et nous rapprochent des prescripteurs naturels pour sensibiliser les chefs d’entreprises à cet enjeu capital qu’est la PROPRIETE INDUSTRIELLE et INTELLECTUELLE.


Consulter l’annuaire en ligne : https://www.cncpi.fr/annuaire/rechercher_un_cabinet/

Pour s’informer sur les dates de permanence en Bourgogne-Franche-Comté :

  • Besançon : Eric Loberger [CCI Bourgogne-Franche-Comté] au 03 81 47 42 09
  • Dijon : Mr Yves Vinter [AER] au 03 80 40 33 91