05/12/2025

Première micro-horloge atomique européenne, découverte du soliton en Pérégrine en optique, mise au point du premier capteur optique de champ électrique en niobate de lithium, record de facteur de forme en usinage laser femtoseconde, métamatériaux phoniques acoustiques et mécaniques, micro-usinage haute vitesse, haute précision… Le point commun de toutes ces innovations, l’Institut FEMTO-ST et ses 26 équipes de recherche composées d’une cinquantaine de nationalités.
Cet institut, créé en 2004, est le fruit de regroupement de 10 laboratoires. Il figure aujourd’hui parmi les 3 plus grosses unités mixtes de recherche associées au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France, avec l’ICube de Strasbourg et LAAS de Toulouse. La partie visible de cet ensemble composé de 700 personnes (dont 75% sur TEMIS), est le siège social construit en 2014, à proximité de la Maison des Microtechniques et de sa salle blanche. « Ce bâtiment a grandement participé à donner une identité à FEMTO-ST. Le projet a été initié par Michel de Labachelerie et finalisé sous le mandat de Nicolas Chaillet », note Michaël Gauthier, élu directeur en janvier 2024 pour un mandat de 5 ans, à la suite de Laurent Larger.
Doté d’un budget de 32 millions d’euros, FEMTO-ST doit chaque année trouver plus de 13 millions d’euros de financement propres via des appels à projets nationaux et européens ou de la prestation de services pour des industriels en lien avec ses plateformes technologiques dont la plus connue, MIMENTO, occupe une place centrale au sein de TEMIS Innovation – Maison des Microtechniques. Son accès aux industriels est facilité grâce au concours de la Fondation FC INNOV. « Nous sommes engagés sur plus de 200 projets. Nous sommes par exemple pilote d’un projet européen de R&D « SSUCHY-Next » qui vise à construire une chaîne de valeur complète de composites biosourcés, à base notamment, de fibres de chanvre », complète Michaël Gauthier.
Les start-ups made in FEMTO-ST
boostées par l’écosystème TEMIS Innovation
FEMTO-ST qui a fêté ses 20 ans en 2024, a défini sa feuille de route pour les prochaines années autour de 5 axes stratégiques dans les sciences et techniques : la santé (biotech et medtech), la transition écologique, la micro et nano-technologie, le numérique et l’intelligence artificielle et le quantique, ajoute son directeur. Si la mission première de FEMTO-ST reste la recherche fondamentale, de nombreuses sociétés dites spin-off sont issues des travaux de laboratoire. Sur le bassin bisontin, AR Électronique, Photlines Technologies (Exail), Silmach, Aurea Technology, Covalia (Maincare Solutions), Percipio Robotics, Verso Optim, Metabsorber, Amarob, Frec’n’sys/Soitec, Vibiscus en sont les exemples.
« Nous avons à Besançon, avec Percipio Robotics, une entreprise parmi les plus innovantes sur son marché au nouveau mondial. »
Michaël Gauthier, Directeur de l’institut FEMTO-ST
Véritable passerelle entre les laboratoires, leurs plateformes et l’entrepreneuriat, TEMIS Innovation leur a offert des conditions propices pour leur éclosion et développement. « FEMTO-ST est reconnu pour sa capacité à générer des start-up issues de tous ses départements scientifiques. Chaque société créée est restée sur le territoire bisontin car elles sont toutes attachées à cet écosystème. Elles sont pour la plupart positionnées sur des marchés de niche avec un rayonnement international.
Nous avons 5 nouveaux projets de start-up en cours. Notre mission est de prendre des risques en travaillant sur des technologies de pointes en avance de la demande industrielle. Ces travaux pionniers produisent au cours du temps des innovations pouvant se transférer dans l’économie. À titre d’exemple, en 1995, quand nous avons travaillé sur la microrobotique, personne ne savait à quoi cela allait servir. 20 ans après, nous avons à Besançon avec Percipio Robotics une entreprise parmi les plus innovantes sur son marché au niveau mondial », conclut Michaël Gauthier.
Contact : 03 63 08 24 00
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