E-care : l’intelligence artificielle au service de la médecine prédictive

Robots compagnons pour les personnes âgées ou fragiles, médecine prédictive, chirurgie assistée par ordinateur, ou encore aide au diagnostic, pharmacovigilance ou prévention : l’intelligence artificielle démultiplie les possibles en matière de santé.

A l’origine d’évolutions profondes dans notre système de soin, l’intelligence artificielle était au cœur des échanges de la Cinquième édition du Colloque national sur les objets connectés de santé (OCS) qui se tenait le 26 novembre à Dijon.

Présidée par Jacques Lucas, vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins, cette édition accueillaient des experts pour échanger sur les grandes questions, morales, éthiques et juridiques que soulèvent le progrès en santé, avec la présence notable de Microsoft France, du groupe VYV et du Snitem.

L’UTBM récompensée : l’IA pour protéger les insuffisants cardiaques

Sur le concours de pitch, les participants ont élu le projet d’Amir Hajjam el Hassani, enseignant chercheur à l’Université de Technologie de Belfort -Montbéliard parmi les sept innovations concrètes présentées aux participants. Son dispositif e-care permet de détecter une décompensation cardiaque avant qu’elle ne se produise et ainsi d’améliorer considérablement la vie des insuffisants cardiaques.

Pour détecter les risques, le dispositif e-care exploite les données avec un algorithme d’apprentissage profond qui extrait de nouvelles connaissances : de quoi détecter les problèmes de plus en plus en amont : 9 à 12 jours avant la survenue, contre 2 à 5 jours au début du projet. Un délai qui permet au patient de changer son hygiène de vie sans forcément devoir changer son traitement.

Le dispositif, développé conjointement avec le CHU de Strasbourg, l’université de haute-Alsace, Centich et Newel, est aujourd’hui utilisé par des hôpitaux et maisons médicalisées ou pour télésurveiller des personnes à domicile.

Aujourd’hui remboursé par l’Assurance maladie, le dispositif pourrait prochainement être adapté à de nouvelles pathologies comme le diabète, à la prévention des risques gériatriques ou encore au suivi des grossesses à risques.