BioAlva, la première start-up foodtech installée à TEMIS Innovation

27/11/2025

Femme de type asiatique et femme de type caucasien souriantes.
Anne Nguyen et Maëlle Le Millin, les deux cofondatrices de BioAlva.

À tête de cette jeune entreprise, Anne Nguyen, ingénieure passée par de grands groupes agroalimentaires. Sensibilisée aux enjeux de surpêche, elle rêve d’offrir une alimentation durable et de qualité au plus grand nombre. En 2023, elle fonde BioAlva en région parisienne. Sa rencontre, un an plus tard, avec Maëlle Le Millin, jeune diplômée en politique environnementale, marque un tournant. Dès lors, le projet se structure puis prend son essor au sein de l’écosystème bisontin, où la start-up s’installe en 2024.

La fermentation comme levier d’innovation

Incubée par DECA-BFC depuis juillet 2024, BioAlva a rejoint un an plus tard la pépinière d’entreprises de TEMIS Innovation, un environnement tourné vers les technologies de rupture pour diverses applications (santé, robotique…), où la start-up agroalimentaire a su trouver sa place. « On détonait avec notre projet », sourit Cassandre Bedu-Ferrari, responsable scientifique et troisième pilier de cette jeune pousse. « Il a fallu prouver qu’on était bien dans de l’innovation de rupture mais nous avons trouvé tous les soutiens pour développer notre projet. »

Face aux alternatives végétales existantes et ultra transformées, BioAlva montre que l’innovation est bel et bien là. Son cœur technologique repose sur un procédé millénaire : la fermentation qui transforme les légumineuses (cultivées en région) et les algues bretonnes pour en révéler tout le potentiel, sans additifs ni arômes ajoutés. « Il y a de nombreux défis scientifiques à relever comme paramétrer les conditions de fermentation pour moduler les propriétés organoleptiques des algues et légumineuses tout en préservant leurs qualités nutritionnelles », explique la jeune docteure en microbiologie, alimentation et santé.

Labellisée Deeptech par Bpifrance en 2024 et relevant de l’économie sociale et solidaire (ESS) pour son engagement sociétal et environnemental, BioAlva coche toutes les cases de l’innovation à impact. Et son modèle commercial se veut tout aussi novateur : l’entreprise cible principalement la restauration collective, un marché stratégique alors que la loi impose au moins un repas végétarien par semaine.

Une production prévue pour 2026

Depuis l’obtention de sa Bourse French Tech Émergence en 2024, BioAlva poursuit son développement. La start-up s’est étoffée d’ingénieurs, de techniciens, de chefs de projet et d’une experte sensorielle pour accompagner sa montée en échelle. Son nouveau laboratoire vient d’être installé dans ses locaux de TEMIS Innovation. Un centre de recherche et développement doit également voir le jour pour accompagner la mise au point des prochaines gammes : tartinables, boulettes ou pavés dont la production est prévue à partir de 2026.

  • BioAlva fait partie de la sélection « 100 start-ups où investir en 2025 » de Challenges.
  • Contact : hello@bioalva.com

©Jean-Charles Sexe