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51 technologies prioritaires en mécanique pour 2025

Inviter l’industrie mécanique française à s’emparer massivement des nouvelles technologies pour rester compétitive et innovante, c’est l’objectif de cet exercice de prospective technologique mené par le Cetim tous les 5 ans. En sélectionnant 51 technologies prioritaires à horizon 2025, le CETIM souhaite éclairer les PME et leurs partenaires et les inviter à se questionner sur les technologies innovantes vers lesquelles se tourner pour se développer. Loin d’être futuriste, cet exercice met un coup de projecteur sur des technologies pour la plupart déjà connues mais qui ne se sont pas encore largement diffusées dans le tissu industriel.

Nouveauté cette année, le traditionnel recueil papier a été remplacé par un site internet en accès libre qui propose un moteur de recherche pour découvrir les technologies qui vont compter : par brique technologique ou de manière multicritère (marchés, bénéfices, défis à relever, état de maturité) et invite à se connecter à la mécathèque du Cetim pour des informations plus détaillées. Des webinars en replay sont également disponibles sur la chaîne Youtube.

Veille technologique prospective – 6 briques essentielles

Porté par les équipes de veille du Cetim, cet exercice de prospective fait appel à un groupe de travail diversifié pour obtenir une vision la plus large possible. La liste est amenée à se renouveler en continu, au fur et à mesure qu’une technologie s’avérera usée ou aura fait son apparition. Elle est structurée autour de 6 briques transversales : Matériaux et surfaces, Procédés de fabrication, Objets connectés et surveillance, Numérique, Conception et simulation, Développement durable.

L’exemple de la métallurgie numérique

Parmi les technologies émergentes, les moins matures mais prometteuses, on découvre la « métallurgie numérique », qui représente une bonne carte à jouer en France. Longtemps considérée comme un terrain de jeu pour les laboratoires universitaires qui s’attellent à des simulations depuis 20 ans, cette technologie apparaît clé pour des secteurs comme l’aéronautique ou l’automobile pour lesquels l’accès aux matériaux stratégiques exige une agilité permanente. Les industriels se tournent vers la création de nouveaux matériaux. Problème, il faut aller vite et pour cela s’affranchir des tests matériels. Les PME peuvent faire appel à des ingénieurs en thèse ou se rapprocher de plusieurs acteurs dans ce domaine. L’Ecole des Mines Paris Tech (chaire DIGIMU) ou encore l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (laboratoire de modélisation multiéchelle) travaillent sur le sujet notamment. Parmi les industriels, Safran a d’ores et déjà fait entrer le machine learning dans ses usines pour tester les alliages (chaire Big Meca). Dans le secteur du luxe, des entreprises se questionnent sur les possibilités offertes par les alliages d’argent. Partout la même question se pose « lorsque les matériaux sont trop rares ou ne répondent plus aux exigences actuelles, comment les faire évoluer ? ». La modélisation permet alors justement d’imaginer des nouveaux matériaux à partir de la connaissance que l’on a déjà des alliages, pour imaginer les composants de demain.

Le renouveau de la caractérisation des matériaux

Autre technologie qui nous interpelle, vieille de 100 ans cette fois, mais qui fait l’objet de progrès immenses grâce au numérique : la caractérisation des matériaux. Acquisition numérique des donnés, caméras rapides, indentation instrumentée, les nouvelles techniques offrent une connaissance approfondie qui permet à la discipline des essais et mesures de répondre à de nouveaux besoins, de varier les conditions d’usages, de personnaliser les produits…
49 autres technologies sont à explorer sur le site dédié à ces technologies prioritaires 2025.

www.tpm2025.fr